maison des adolescents

Journées scientifiques : partage d’expériences et construction d’un savoir commun

Véritable défi pour les sociétés contemporaines, la prévention des processus de radicalisation violente est une priorité récente en matière de politiques publiques en France. Parallèlement une littérature foisonnante a émergé en proposant des explications diverses pour interpréter les phénomènes de radicalisation, mais ces travaux apparaissent souvent très inégaux. En effet les modèles explicatifs sont toujours renouvelés avec des modes d’entrée très hétérogènes (géopolitique, délinquance, engagement, dérive sectaire, psychopathologie adolescente...), produisant dès lors un flou conceptuel important. Au-delà l’objet et la définition même de la « radicalisation » sont interrogés. De la même façon c’est tout une myriade d’expérimentations qui est menée, à des niveauxvariés et à partir d’orientations diverses, en matière de prévention.

À ce titre, la santé mentale, dans son acception large, est convoquée dans la lutte contre ce phénomène comme en témoigne la volonté de mobiliser ses acteurs dans le nouveau plan national de prévention de la radicalisation de février 2018. Cela suscite de vifs débats quant à la place et au rôle que peuvent prendre les acteurs de la santé mentale dans l’accompagnement des personnes radicalisées, en voie de radicalisation ou de retour de zones de guerre vis-à-vis d’une demande sociale prégnante. En effet, si la pathologie psychiatrique ne constitue aucunement un déterminant de la radicalisation, les sujets concernés par cette problématique présentent souvent des vulnérabilités psychosociales auxquelles les acteurs doivent faire face dans leurs prises en charges.

Se posent ainsi certaines questions :

Quelle place pour une interdisciplinarité réelle face à lacomplexité de la problématique ?

Quelle place pour les acteurs de la santé mentale en matière de prévention ?

Comment assurer un cadre déontologique et légal satisfaisant ?

Quelles articulations entre les recherches scientifiques et les pratiques de terrain ?

Entrée gratuite
Amphithéâtre du CHGM - Inscription obligatoire - CRESAM-Occitanie - Tél. : 0561433630